L’artiste New-Yorkais, FUTURA, exposera à Paris à partir du 27 mai à la galerie jerome de noirmont. L’exposition dure quelques mois et s’achèvera le 21 juillet. Plus d’infos dans la suite.
galerie jerome de noirmont – 36-38 Avenue Matignon 75008 Paris – lundi-samedi : 11h -19h
Pour la première fois, la Galerie Jérôme de Noirmont consacre une exposition à l’un des graffeurs US les plus respectés, FUTURA 2000. Père fondateur du mouvement dans les années 70, il joua un rôle déterminant dans le passage du graffiti des murs du métro aux cimaises des galeries.
Désormais représenté par la Galerie Jérôme de Noirmont, FUTURA 2000 nous dévoile du 27 mai au 21 juillet 2011 ses nouvelles toiles, véritables fresques à l’énergie urbaine.
Né en 1955, FUTURA 2000 (de son vrai nom Leonard McGurr) commence à peindre dès l’âge de 15 ans dans les tunnels et sur les wagons du métro. Co-fondateur du collectif des S.A. (Soul Artists), il fréquente le milieu de l’underground new-yorkais des années 70 et 80 et fait partie de cette génération d’artistes qui va faire évoluer les styles du graffiti en tant que forme artistique. Aux côtés de Basquiat, Haring, Warhol, Kenny Scharf, ou encore Rammellzee, Zephir, Crash et Dondi White, il participe en 1981 à la fameuse exposition du PS1 Contemporary Art Center, « New York/New Wave ». Avec eux, il va apporter une légitimité au « graff » en le sortant du vandalisme pour le présenter au public. Ce passage du mur à la toile va alors mettre en lumière la diversité stylistique et l’hétérogénéité de ce nouveau genre artistique qu’est le post-graffiti.
Très vite FUTURA se distingue des autres « writers » en développant une approche abstraite du graffiti, inspirée du cyberpunk et des films de science-fiction. « 2001: L’Odyssée de l’espace » sort en 1968, et sera à l’origine de sa signature: Future 2001, qui deviendra FUTURA 2000.
FUTURA détourne avec audace l’iconographie classique du graffiti et la réinvente. Privilégiant le geste et la couleur au lettrage, son habileté à maîtriser les projections d’air et de couleurs aboutit à une vision d’un autre monde qui n’est pas sans rappeler l’abstraction lyrique de Kandinsky ou Hartung. Son « tag » aussi évolue vers une géométrisation des formes qui devient alors sa signature.
La même énergie quasi-enfantine est toujours visible dans cet ensemble de toiles inédites. La couleur semble prendre le dessus sur la ligne, mais ses coups d’aérosol expressifs nous imposent une vision organisée de ces désordres colorés. FUTURA joue avec nos sens, nos impressions d’inachevé et nous entraine dans un univers céleste. Une série à la force délicate et spontanée où les codes de la rue se mêlent à un optimisme futuriste et subliment l’espace.