Le Lock-Out aujourd’hui…
En effet le début habituel de la saison se rapproche à grands pas, et jusqu’à ce jour, 03 novembre , aucun accord n’a été trouvé . Les summer leagues ont été annulées, les training camps également, tout comme la pré-saison …. un air de déjà vu me direz-vous. Les deux camps restent sur leurs marques. Les joueurs, riches de l’expérience de 1998, ont commencé à explorer d’autres moyens de pratiquer le basketball pour la saison à venir .
Ainsi quelques joueurs de standard moyen comme Jordan Farmar , ont déjà signé dans des clubs européens afin d’assurer leurs rémunérations sur l’année à venir . D’autres ont suivi l’exemple de Deron Williams, et se sont engagés avec des clubs européens en spécifiant une clause libératoire leur permettant de regagner la NBA dès la fin éventuelle du Lock-Out . Boris Diaw a fait ses débuts en ProB avec les JSA de Bordeaux, tout comme Tony Parker avec l’ASVEL au niveau supérieur.
D’autres ont commencé à parlementer avec des clubs chinois, même si les instances du championnat chinois se sont prononcées contre la possibilité d’une clause libératoire pouvant vider instantanément le championnat de ses nouveaux talents. Cela n’a pas refroidi Wilson Chandler qui vient de signer là-bas pour faire la saison entière. Le pari est risqué mais la saison assez courte pourrait lui permettre de rejoindre le championnat nord-américain dans un seconds temps, tout en profitant d’une exposition maximale en Asie. La Chine, ceci dit, reste lointaine pour tous, mais derrière les équipementiers, conscients du potentiel publicitaire poussent. Les rumeurs auraient parlé de bonus pour quelques « marquee players » susceptibles d’accepter un exil en Chine.
La plupart des stars de la NBA patientent, prennent des contacts avec des clubs européens pour quelques matchs comme Kobe, voir plus comme les frères Gasol qui seraient déjà près à venir s’entraîner à Barcelone. Ces contrats potentiels semblent suspendus aux résultats des négociations new-yorkaises.
Tous ne sont pas prêts de s’exiler, et si le Lock-Out devait se poursuivre de petites ligues pro-am (Professionnels – Amateurs), comme ce qui s’organise d’habitude durant la trêve estivale, pourraient se mettre en place . Avec la force des réseaux sociaux, le pouvoir de conviction des agents et des sponsors, des mecs comme Lebron ou CP3 et des joueurs prêts à les suivre, ceci prendrait forme assez rapidement avec une diffusion large, et un impact peut-être historique sur le basket pro nord-américain. Même si la suprématie de la NBA reste incontestée la création d’une ligue par les joueurs pour les joueurs serait mal venue. Ceci reste hypothétique et l’avenir nous réserve peut-être d’autres surprises.
Dans le silence d’autres n’envisagent plus forcément leur avenir. On peut se poser la question de l’état de forme ou de la motivation de certains joueurs dans 12 mois si le lock-out s’installe. Reverra-t-on KG ou McDyess ? ou même des joueurs fragiles comme Gilbert Arenas, T-Mac, Jermaine O’Neal, Zydrunas Ilgauskas, Brad Miller, Juwan Howard …
Ce grand capharnaüm continue d’alimenter les dépêches et articles de la presse spécialisée, mais au final ces pistes alternatives qui pourraient sembler être des leviers pour le camp des joueurs, ne font que peu réagir l’autre partie . Les petites franchises, en ces temps de crise, sont peu profitables et n’apparaissent pas capables de répondre aux demandes salariales des joueurs. L’équilibre des chances entre équipes voulu par David Stern avec la lottery, et la draft est, plus que jamais, en jeu.