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adidas va-t-il se séparer de Reebok ?

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adidas aurait reçu une offre pour céder Reebok.

Reebok existe depuis la fin du XIXème siècle. La marque a connu son heure de gloire dans les années 1990 en étant leader dans plusieurs domaines. Fitness, basketball, tennis mais Reebok s’essaye aussi au football et au skateboard. Le début des années 2000 est plus difficile pour la marque avec une image brouillée. Entre le sport et ses tentatives ratées dans le hip-hop (les collections avec 50 cent et Jay Z ont été des échecs), le positionnement n’est pas très clair. Elle se fait finalement racheter en 2005 par adidas qui est alors en pleine forme.

La marque allemande récupère par exemple le contrat avec la NBA et estampille les maillots de basketball de ses fameuses trois bandes. Il est toujours très difficile pour une grande marque de tomber dans le giron d’une autre très grande marque. En général les fusions échouent une fois sur deux, même si le métier est identique. On peut citer récemment eBay et Skype ou encore Sony et Ericsson. Parmi les leaders à la fin des années 1990 dans la téléphonie mobile, Ericsson a arrêté la production de terminaux depuis quelques temps déjà. Mais ici c’est encore différent. Alors qu’adidas et Salomon était une véritable fusion, on a ici affaire à deux entreprises qui restent concurrentes. Le premier exercice de Reebok chez adidas sera d’ailleurs catastrophique. Les marges d’adidas sont attaquées et en 2006 les ventes de Reebok chutent déjà de 9%.

Dans le secteur du sport, l’exemple de Nike et Umbro est aussi parlant. L’équipementier anglais a été un peu laissé de côté puis cédé seulement cinq ans après son rachat. Nike est devenu entre temps le leader mondial dans le football. Des rumeurs depuis ce week-end laissent penser qu’adidas pourrait également revendre Reebok. Mal en point sur le marché américain, la marque aux 3 bandes est également impacté en Europe notamment à cause des problèmes géopolitiques russes.

Reebok a une très belle histoire et un catalogue de produits assez extraordinaire. adidas a un peu laissé « couler » la belle anglaise et il est probable qu’elle pourrait faire mieux seule. L’idée du rachat en 2005 était de devenir encore plus compétitif aux USA. Reebok avait à l’époque 8% de parts de marché. Aujourd’hui c’est seulement 1,8% de parts de marché. L’émergence d’Under Armour et la montée en puissance du duo Nike/Jordan ont été plutôt mal anticipés. Le nouveau positionnement est en revanche plus clair ces dernières saisons. Reebok fait du fitness son fer de lance.

Le Wall Street Journal indique qu’une offre d’un groupe d’investisseurs d’Hong-Kong et Abu Dhabi serait parvenue à adidas très récemment, valorisant la marque 1,7 milliards d’euros, soit un peu plus de 40% de décote en comparant avec le prix d’acquisition dix ans plus tôt. La marque ne s’est pas encore prononcé à ce sujet.